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epuis son enfance, Jessica est hantée par des cauchemars récurrents dans lesquels elle est poursuivie par une mystérieuse créature à tête de cheval appelée HORSEHEAD. Dans l’espoir de retrouver la paix, Jessica a entamé des études de psychophysiologie des rêves. Suite au décès de sa grand-mère maternelle, Jessica est contrainte de retourner dans la maison familiale. A son arrivée, elle découvre que son aïeule défunte reposera dans la chambre mitoyenne de la sienne durant la veillée mortuaire... Après une première nuit agitée par un nouveau cauchemar, Jessica tombe subitement malade. Clouée au lit par une forte fièvre, la jeune femme décide d’utiliser son état léthargique pour expérimenter le RÊVE LUCIDE et essayer ainsi de prendre le contrôle de ses cauchemars, une pratique dangereuse dont certains ne se remettent jamais. Jessica évolue alors dans son propre monde onirique. Elle mène l’enquête afin de découvrir le mal qui la ronge elle et sa famille depuis des générations. Elle devra aussi affronter une dernière fois le maléfique HORSEHEAD.

Romain Basset nous offre un univers hallucinatoire et onirique digne des plus grand. Pour un premier métrage que nous saluons, le travail des texture et des lumières est somptueux. Les plans s'enchainent avec fluidité tout en respectant une certaine originalité.

 

Un résultat exquis pour un film dont l'interprétation dépend finalement de chacun, car chacun de nous est finalement hanté par son horsehead, à vous de reconnaître le votre...

Après une longue période de méditation sur le genre français et son avenir, il me semblait difficile de reprendre si facilement les rènes d'un site consacré à un genre en mal d'imagination.

Le monde de l'horreur peuplé de ses remakes incipides tendait pour moi à se fondre dans la masse informe de l'uniformisation d'un cinéma racoleur et facile. Mais les méandres spirituels de Romain Basset sont venus raviver un genre qui à encore de nombreuses promesses à faire et à tenir. 

 

Horsehead fait partie de ces perles qui, une fois entre vos mains, savent raviver le plus lointains des souvenirs. J'y ai retrouvé mes premiers frissons d'horreur dans une ambiances splendide et un travail somptueux des couleurs. Tandis que nous suivons Jess dans ses cauchemars, nous plongeons avec elle dans le labyrinthe de nos esprits. Qui est ce monstre qui toujours nous suit et à qui nous ne pouvons jamais échapper? Romain Basset en exploitant cette tête de cheval nous rappelle l'aspect magique et envoutant du cauchemar. N'avez vous pas pensé à Füssli? (cf. tableau en bas de page).

 

Le coté artistique et magistral du cauchemar est parfaitement bien exploité grâce à un travail impeccable sur les lumières. Les couleurs chaudes se mêlent à une étrange sensation de déja vu car en vérité nous avons tous fait ce cauchemar. Au plus profond du subconscient de son sujet, Romain Basset tire toute l'horreur qui née dans l'inconscient de chacun. Plus encore, Jess tente un voyage initiatique dans un monde où les règles changent. Ode à la femme et son éternelle perspicacité, Jessica est une jeune femme courageuse et ingénieuse. A la fois enfant et mère, chaperon rouge et loup, elle incarne avec talent tous les aspets d'une femme ambivalente.

 

Nous noterons quelques lourdeurs dans le scénario qui n'entache pourtant pas la réalisation et qui sont mille fois pardonnable au vue de la médiocrité d'autres réalisations. Pour une premier long métrage, Romain Basset signe une film hallucinatoire d'une beauté rare, dont la fièvre se propage malgrés elle. On sort enfin des vielles trames familliales faciles et des cadavres qui s'ammoncellent  derrière tous les coins de portes. Mêlant le pourpre du sang, à celui du décors, de la fièvre et de la culpabilité, la symbolique magnifie le métrage sans l'alourdir. Une belle prouesse en gage d'un bel avenir. 

Horsehead

Date de sortie 11 mars 2015 (1h40min) 

Réalisé par Romain Basset

Avec Lilly-Fleur Pointeaux, Catriona MacColl, Murray Head...

Genre Fantastique , Epouvante-horreur

Nationalité Français

 

Note: 4.5/5
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