Dark Touch
Date de sortie 19 mars 2014 (1h30min)
Réalisé par Marina De Van
Avec Missy Keating, Marcella Plunkett, Padraic Delaney plus
Genre Epouvante-Fantastique
Nationalité Français , irlandais , suédois
Note: 3.5/5
Une nuit, dans la campagne profonde, une maison isolée prend vie.
Meubles et objets se rebellent contre les occupants, laissant Neve, une fillette de 11 ans, seule rescapée du massacre sanglant qui a décimé sa famille.
Des proches la recueillent et s’efforcent de lui faire surmonter cette épreuve traumatique en l’entourant d’amour. Mais la violence continue de se manifester et Neve ne retrouve pas la paix…
S'attaquant à un sujet des plus difficile à traiter au risque de passer pour pervers et de crier trop fort ce que les gens ne veulent pas entendre, Marina de Van prend le risque et y va franchement.
Dès les premières séquences, on se doute que le doux souvenir de l'enfance va être mis à mal. Mais il est un charme de l'enfance dans les films de genre. Un innocence perdue, une fragilité corruptible. Cet enfant que l'on ne peut ni toucher ni comprendre. Et c'est bel et bien de cette compréhension que Dark Touch traite. De l'incapacité des adultes à entendre les cri sourd d'une souffrance quotidienne.
Parsemé de référence à Carrie, une enfant maltraitée, ayant perdue sa famille, continue son long périple vers la tranquilité de l'esprit, mais ne parvient qu'a faire du mal au gens autour d'elle, écho d'une enfance arraché des mains d'adultes inconscients et violents.
Arrivé dans sa nouvelle famille, le film semble axé sur la difficulté de communication entre des mondes opposé et l'incapacité de l'adulte de voir l'indicible. On n'écoute plus, on ne veut plus voir ce que l'on pense aujourd'hui si terrible qu'il ne peut plus être.
Entre poésie et brutalité, Dark Touch fait preuve d'une traitement d'image impeccable, et d'une fine exploitation du thème de l'inceste. Dans tomber dans la perversité ni dans le vice, il amène lentement le spectateur avec lui dans un monde où les enfants peuvent enfin se défendre, et ce malgré eux.
Malgré quelques lenteurs et un dénouement difficile à suivre, Marina de Van sait prendre en main une histoire si difficile et emmener avec elle son spectateur dans la vie quotidienne d'enfants traumatisé. Les images sont parfois dure sans pour autant laisser apparaitre de violence crue. Et c'est bel et bien dans la suggestion que toute l'horreur prend de l'ampleur.
Un film réussit, une interprétation sans faute, mais parfois quelques adultes rasoirs, qui ne parviennent pas à être vraisemblable dans leur reflu clair de voir ce qui leur saute aux yeux.
Un excéllent film, tant pour les amateurs du genre que les non innitiés.
Les Inrocks: 4/5
Sous le voile du film (très) horrifique, un réquisitoire implacable et déchirant contre les parents maltraitants
Mad Movie: 3/5
Si le découpage reste parfaitement fluide, et la photo presque soyeuse, tout nous est livré en vrac, sans autre forme de procès.
Première : 2/5
Sans la moindre implication, elle (Marina de Van) exécute donc une série B ni troublante ni viscérale, desservie de surcroît par une interprétation calamiteuse.
Critique Presse
Marina de Van exploite le thème des brutalité infantile avec respect et élégance. Une image impeccable, un jeux constant entre horreur et beauté. Film engagé, Dark Touch oblige nos yeux et notre conscience à se focalisé sur ce que l'on ne veut pas voir, et fait de la peur et de la souffrance la plus terrible des vengeance.