
Dream Home
Date de sortie 1 janvier 2012 - en DVD (1h 36min)
Réalisé par Ho-Cheung Pang
Avec Anthony Wong Cheu-Sang, Josie Ho, Eason Chan plus
Genre Epouvante-horreur
Nationalité Hong-Kongais
Note: 4/5
Enfant, Cheng Lai-sheung pouvait admirer le quartier Victoria de Hong Kong depuis les fenêtres de l’appartement familial. Elle s’est juré qu’un jour elle s’offrirait un appartement sublime avec la même vue. Les années ont passé, et Cheng n’a pas oublié son serment. Elle assume deux jobs en même temps et va même jusqu’à voler des données pour les revendre à la concurrence. Mais elle ne va pas en rester là !
Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas replongée dans l’ambiance des films de genre asiatique, et pourtant, c'est un immense puits horrifique de chef d'oeuvre en tout genre. Malgré une mise en scène qui leur reste propre, le pays du soleil levant s’inspire énormément du slasher américain.
Autant le dire d’entrée, de peur de vous perdre dans les méandres de critiques trop pompeuses, Dream Home est une très bonne surprise. Exploitant l’histoire d’une jeune femme à qui la vie n’offre définitivement rien, le film nous plonge dans les tentatives désespérées de Cheng d’acquérir enfin l’appartement de ses rêves. Alors oui, le scénario semble un peu bateau et manquant de profondeur, mais la façon dont Pang traite le sujet, c’est là tout l’intérêt.
Nous entrons dans un film décousu de toutes parts. Si durant les premières minutes cela dilue complètement le scénario dans une chronologie démembrée et impossible à suivre, c’est sans doute là l’intérêt majeur du film. Comment d’une scène brutale d’entrée, nous parvenons à une fillette, puis une adulte cruelle déchainant sans scrupule sa violence sur une femme enceinte… Dans l’idée d’une construction à la 21 grammes on se perd rapidement et seule nous restent les images choquantes et les tripes à l’air. Et c’est sans doute ici que l’on retrouve sans trop savoir comment tout l’aspect américain.
Un bon vieux slasher bien dégueulasse, des plans sur des grosses paires de seins, de la drogue, des pétards… Bref, on rentre totalement dans la méthode Jason Voorhes, ou comment trouver un appartement à grand coup de lames.
Mais si certains diront que c’est un copie ratée de ce qui peut être fait chez nos amateurs d’armes et de burger, force est de constater qu’il y a tout de même cette petite touche asiatique, cette perversion qu’on ne retrouve nulle part ailleurs : je pense à la femme enceinte, et la strangulation d’entrée du film… Car si les américains peuvent se montrer tout aussi imaginatifs, il n’en reste pas moins que la notion de douleur et de torture, ils n’y connaissent pas grand-chose… Hostel ? De la poudre aux yeux !
Bref, un petit coup de cœur pour ce film chinois qui mine de rien, laisse un gout amer. Quand alors l’obsession de possession s'inscruste, que laisse-t-elle d’une personne derrière elle ?


