
Vertige
Date de sortie 24 juin 2009 (1h24min)
Réalisé par Abel Ferry
Avec Fanny Valette, Johan Libéreau, Raphaël Lenglet
Genre Epouvante-horreur , Thriller
Nationalité Français
Note: 3/5
Poussé par un désir d'aventure et l'envie de se retrouver, un groupe d'amis se lance sur une via ferrata, une voie d'escalade en haute montagne. Pour Chloé, Guillaume, Fred, Karine et Loïc, le vertige des sommets et celui de sentiments enfouis va vite compliquer le voyage, d'autant qu'ils découvrent avec horreur qu'ils ne sont pas seuls... L'expédition va rapidement virer au cauchemar.
Le résumé du film Vertige n'est pas vraiment à son honneur. Car certes s'il retrace l'histoire le plus simplement possible (ce qu'on demande à un synopsis), il ne prend absolument pas en compte tant l'ambiance, et la façon dont Abel Ferry tourne son drame.
Le film débute sur le périple de 5 jeunes. Cinq semble être le nombre d'or du cinéma d'horreur, de quoi éparpiller des morts tout au long du métrage sans excès (Massacre à la tronçonneuse, Evil Dead...). Un début banal, pour un film dont l'originalité ne semble résider que dans le fait qu'il est français...
Pourtant toute la première partie du film découvre une façon de filmer, des prises de vue à couper le souffle. Tout le travail de contre plongée est impressionnant et donne au film une terrible sensation d'altitude. Le vertige n'est plus seulement à des mètres de hauteur, mais également devant la télévision. Sans fioriture ni déballage d'effets spéciaux, Vertige a, pour son petit budget, la prétention des grands.
On notera clairement l'inspiration de The Descent, tant dans la forme du film (clairement définit en deux partie), que dans les petits clins d'oeil au cinéma de genre et ses codes (la photo de groupe en début de film que l'on retrouve avant le générique, classique!). Le suspens est bien entretenu, certains moments frisent même la panique, mais le tout reste fluide.
Alors certes, quelle idée de se lancer dans une via ferrata fermée depuis un certain nombre d'années, ça il n'y a que les jeunes fougueux futurement torturés qui le savent. Il n'en reste pas moins que d'un spitch clairement classique, Abel Ferry filme un métrage tout autre, empreint d'ingénuosité et d'une anxiété terrible.
Cependant, nous notrons un bémol dans la seconde partie qui s'éssoufle toujours dans l'archétype du consanguin arriéré, isolé dans les bois, et bien sûr cannibale. Les campagnes françaises regorgent-elle vraiment toute d'homme affublé de crétinisme et d'anthropophagie? Et ces espèces de jalousie autour du personnage de Fanny Valette sont épuisantes. Quelle femme vaut la vie d'un homme? A croire qu'être jeune c'est être irrémédiablement atteint d'atrophie cérébrale.
Malgré ce personnage trop carricatural, et ces bêtises d'adultes en crise d'adolescence, nous noterons quand même de bon point de survie pour le personnages principal, qui se bat avec hargne. Il est bien connu désormais que dans le cinéma d'horror, tant français qu'américain, se sont les femmes qui portent la machette, enfin je veux dire la culotte.
En bref, nous retiendrons que Vertige est une délicieuse curiosité du cinéma d'horreur français. Bien loin du pseudo remake inversé de The Descent, Abel Ferry a su retranscrire une immense impression de hauteur, d'isolement, et bien sur d'horreur.
Une bonne interprétation, un bon scénario, des décors impressionnants, en quelques mots, un mélange détonant quoi!



Mad Movie : 4/5
Vertige remplit son contrat avec une humilité et une aisance inattendue.
Première : 3/5
Ferry rentre malheureusement dans un rang qui a vu d'autres faire nettement mieux avant lui. Une chute de tension regrettable qui n'efface pas pour autant les promesses d'une première partie réussie. On se revoit pour le prochain?
Le Parisien : 5/5
Résultat : l'authentique exploit physique se double d'une solide étude psychologique de personnages en situations extrêmes. (...)
Critique Presse