
Promenons-nous dans les bois
Date de sortie 14 juin 2000 (1h30min)
Réalisé par Lionel Delplanque
Avec Clotilde Courau, Clément Sibony, Vincent Lecoeur
Genre Epouvante
Nationalité Français
Note: 2/5
Promenons-nous dans les bois, tant que le loup n'y est pas... Mais pour ces cinq comédiens, venus donner une représentation du "Petit Chaperon rouge" au château d'Axel de Fersen, le loup va devenir une réalité angoissante. Le héros de leur spectacle va en effet s'animer et se transformer en meurtrier. Chacun peut alors se cacher sous le masque du tueur...
Certains me diront, et j'en conviendrai, que la critique est facile, face à la lourde tâche de réalisation.
Et je serai entièrement d'accord à ce propos. Cependant, il n'en reste pas moins, que si les critiques sont unanimes et sévères, c'est qu'il faut tout de même se poser quelques questions...
Comme tout genre, il faut des ratés. Une sorte de brouillon avant l'écriture finale d'une nouvelle french touch. Et Promenons-nous dans les bois fait justement office d'essai. En l'an 2000 où le cinéma de genre n'a toujours pas émergé en France, il semble audicieux de proposer un film d'horreur dans les salles gauloises. Et par audacieux, j'entends clairement suicidaire.
Nous devons alors rendre cet hommage à Lionel Delplanque, celui d'avoir eu les cojones pour oser tourner une conte horrifique. Avec un bon casting, même si les jeux d'acteurs sont parfois peu crédible, il arrive à tirer une belle image et quelques plans intéressant.
Mais au delà des prouesses techniques, et c'est la que le bas blesse, il faut un scénario. Il ne suffit pas d'un twist final invraisemblable pour que la recette fonctionne.
Malheureusement trop inspiré des slashers adolescents américains, Delplanque en oublie l'histoire pour profiter de scènes inutiles et enfantines.

Si le scénario est bancal et les personnages stéréotypés, on pourrait alors expliquer cela par l'omniprésence du conte. Le personnage du garde-chasse est l'exemple le plus probant d'un univers totalement manichéen ou celui qui semble être le méchant est... enfin n'est pas le méchant...
Histoire pêle-mêle qui partait pourtant d'un bon sentiment. Il est clair que François Berléand a connu de meilleurs jours que dans le fauteuil roulant d'un chateau décrépi, entouré d'une bande d'adolescents attardés qui ne pensent qu'à rire et forniquer.
On ne pourra pourtant pas reprocher à Delplanque d'avoir essayé. Cependant de telles tentatives ont permis aux critiques les plus acides de prôner qu'il n'existait pas de genre français, hormis de pâles copies risibles de nos voisins outre-mer.
Première : 3/5
Cette promenade forestière ressemble (...) plus à «Red is dead», le film d'horreur de La Cité de la peur, qu'aux classiques signés Wes Craven ou Dario Argento. Reste à retenir le nom du réalisateur, Lionel Delplanque (...)
Le Nouvel Observateur : 3/5
(...) si la dérision est omniprésente, les prises de vue caricaturales et la bande-son, outrageusement saturée, font perdre son efficacité à l'intrigue.
Le Parisien : 3/5
Plus que du « Shining » de Kubrick, auquel il adresse un clin d'oeil, c'est du Grand Guignol qu'il se rapproche.
Critique Presse
Il n'est pas grand chose à retenir d'une tentative si peu constructive, si ce n'est certains plans intéressants et une image esthétique. Les personnages se révèlent fades dans une histoire qui ne tient pas la route, et qui semble tout miser sur des jeux d'ado et un twist final déplorable.
A voir pour les plus exaustifs d'entre nous, les autres pourront passer leur tour sans culpabilité aucune.

